Un bac pour traverser la DordogneUn bac pour traverser la Dordogne
©Un bac pour traverser la Dordogne

Un bac pour traverser la Dordogne

Nouveauté 2025

UN PONT ENTRE PASSÉ ET AVENIR

À partir du 2 juillet 2025, la Communauté de communes du Pays de Fénelon redonne vie à une tradition séculaire : un bac permet désormais aux piétons et cyclistes de traverser la Dordogne à Pechs-de-L’Espérance, directement depuis la Voie Verte Sarlat – Cazoulès.
Ce nouveau service relie la rive droite à la commune du Roc, dans le Lot, offrant ainsi un itinéraire direct et sécurisé pour rejoindre Souillac et prolonger votre balade à vélo ou à pied.

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Entre nature, patrimoine et tradition

Prolongez votre aventure

Grâce à ce bac, reliez facilement le Périgord Noir au Lot, explorez Souillac, son abbaye, ses ruelles animées et ses marchés gourmands. Prolongez votre journée à vélo le long des berges de la Dordogne ou planifiez une boucle itinérante entre villages, châteaux et jardins.

Préparez votre sortie

  • Pensez à votre pique-nique, votre gourde et votre monnaie pour le bac !
  • Louez un vélo, prévoyez des arrêts dans les villages traversés et profitez des commerces locaux.
  • Retrouvez toutes les informations pratiques, cartes et points de location de vélo sur notre site.
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©Un bac pour traverser la Dordogne

Infos pratiques sur le Bac

📅 Ouverture : Juillet et août

  • Du lundi au jeudi et le dimanche
  • De 10h à 12h et de 14h à 18h

💶 Tarif aller :

  • 1,50 € avec vélo
  • 1 € sans vélo
  • (Prévoir la monnaie !)

🚲 Capacité : 5 vélos + 6 passagers maximum

📍 Embarquement : Ponton au Camping Les Belles Rives

  • 624 Rue de la Rivière – 24370 Pechs-de-L’Espérance
  • Suivre la signalisation depuis la Voie Verte

🗺️ Arrivée côté Lot : Rejoignez Souillac par un chemin balisé jusqu’au pont de Cieurac, ancien point de passage d’un bac.

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Financements

La Communauté de communes du Pays de Fénelon a pu porter ce projet grâce au soutien financier de l’Europe (FEDER), de l’Etat, du Département de la Dordogne et d’EDF.

Les coûts de fonctionnement seront partagés entre la CCPF et le syndicat mixte des voies vertes du Lot.

Contacts

Genèse du projet :  Patrick Bonnefon, président
Mise en œuvre technique : Frédéric Jauffred, directeur général adjoint
Promotion : Emilie Loubriat, directrice de l’office de tourisme

Photo du Bac de Sieurac 1945 par Robert Doisneau

L'histoire des bacs sur la Dordogne

Les bacs sur la Dordogne ont été, durant des siècles, la colonne vertébrale de la mobilité fluviale et terrestre, supportant échanges humains, économiques et la communication entre les rives. Leur ingénierie – rames, traille – était adaptée aux contraintes naturelles.

Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, il n’existait qu’un seul pont pour traverser la Dordogne : celui de Bergerac, emporté par une crue le 8 mars 1783. Les voyageurs et riverains avaient recours à de nombreux bacs. Les deux principaux passages étaient :

  • Le bac de Lanzac, sur le grand chemin de Paris à Toulouse,
  • Le bac de Cubzac, sur la route de Paris à Bordeaux.

Avec l’avènement des ponts, leurs rôles traditionnels ont disparu, laissant des traces patrimoniales comme les cales à bateau ou les maisons de passeurs. En Pays de Fénelon, nous pouvons voir 2 maisons de passeurs face-à-face à Calviac et Sainte Mondane.

Un outil vital avant les ponts

  • Jusqu’au début du XIXᵉ siècle (parfois jusqu’aux années 1960), les bacs étaient le principal moyen de franchir la Dordogne en l’absence de ponts. Ils étaient le seul moyen, de passer d’une rive à l’autre de la rivière, pour les hommes, les animaux, les produits agricoles comme les produits manufacturés. Ils complétaient le trafic des barges, des gabarres, reliant l’amont et l’aval.
  • On en trouvait en général à chaque site où un pont allait être construit : Argentat, Domme, Bergerac, Libourne, Cubzac….
  • Souvent soumis à péages et fermages : droits pour traverser, perçus par les seigneurs puis par l’administration post–Révolution.
  • Ces liaisons fluviales organisaient les axes terrestres autour des points de passage, lieux d’échanges économiques et sociaux.

Variété et technique des bacs

  • Selon leurs tailles :
    • Nau (10–18 m, 60 personnes ou chevaux),
    • Passe-cheval (6–9 m, ~8 chevaux),
    • Batelet (petit bateau de matériel ou piétons).
  • Bac à traille ou à câble : retenu par un câble tendu entre les rives, on utilisait le courant ou les avirons pour traverser.

Transition vers les ponts

  • La construction de ponts en bois, pierre ou suspendus débute modestement dès le Moyen Âge, mais s’accélère au XIXᵉ siècle. Par exemple :
    Pont de Bergerac (1209), remplacé par un bac après une crue en 1783.
    Pont de la Filolie (1884 travaux, 1891 ouvert), remplacé le bac local.
  • Une fois les ponts en service, les bacs furent progressivement abandonnés. Les derniers persistent jusqu’aux années 1950–1960, puis disparaissent. Par exemple :
    Le bac de Badefols, payant, survivra à la mise en service du pont de Lalinde, il ne s’arrêtera définitivement qu’avec la fin de l’activité du dernier passeur, en 1921.

Où trouver d’autres traversées en bac :

Certaines communes ressuscitent ce patrimoine avec des bacs contemporains :

  • Entre Mauzac et Calès (24) pour cyclistes/piétons,
  • A Creysse (46) bac électrique pour cyclistes/piétons.

Pour aller plus loin :

Histoire du bac de Calviac

Avant la Révolution, les droits de péage perçus sur les marchandises transportées étaient le privilège de grands seigneurs laïcs ou ecclésiastiques :

  • Le duc de Noailles détenait les bacs de Montfort, Aillac et Carlux,
  • Le marquis de Fénelon ceux de Saint-Julien et Calviac.

Au XIXe siècle, l’administration des Ponts et Chaussées ouvrit des bureaux de statistiques, tandis que la batellerie était en déclin. Les droits de passage furent mis en adjudication par les Contributions Indirectes.

Le bac était relié par un câble d’une rive à l’autre. La force du courant, combinée à l’orientation du gouvernail, permettait le déplacement en oblique.

En 1877, trois embarcations étaient en service :

  • Un grand bac de 12 m : 50 personnes ou 10 chevaux/bœufs
  • Un passe-cheval de 10,6 m : 15 personnes
  • Un batelet de 7 m : 6 personnes

 

A partir de juillet 1882, le bac permettait aussi aux habitants de Sainte-Mondane et plus largement de la rive gauche de rejoindre facilement Calviac pour prendre le train ; la gare de Sarlat ayant été mise en service sur la ligne Siorac–Cazoulès le 02 juillet.

En 1895, la construction du pont de Saint-Julien-de-Lampon réduisit fortement l’activité du bac. Déjà, il n’assurait plus que le passage des piétons et animaux (les charrettes exclues).

Une délibération de 1906 précise : « Le passage de Calviac a perdu de son importance du fait de la construction du pont de Saint-Julien et de la suppression du péage au pont de Groléjac. »

En 1908, Mademoiselle Espitalier, dernière fermière, demande la résiliation du contrat après le décès de son employé.
En 1935, le Conseil Municipal demande la construction d’une passerelle entre les deux rives.
En 1939, le facteur de Calviac traversait encore la Dordogne quotidiennement en barque.

Le passage fut assuré tant bien que mal par une seule barque jusqu’en 1952.

Petites informations supplémentaires !

Conditions pour devenir passeur. Le passeur devait :

  • Avoir au moins 21 ans,
  • Être titulaire d’un certificat d’aptitude,
  • Présenter un certificat de moralité signé par le maire.

Fonctionnement :

  • Service possible du lever au coucher du soleil,
  • Double tarif la nuit, uniquement si la visibilité est suffisante,
  • En période de hautes eaux (2 m au-dessus de l’étiage) : tarif doublé,
  • Passage interdit si l’eau atteint 3 m au-dessus de l’étiage ou si de gros glaçons sont présents !

La Maison du Passeur de Calviac :

Construite en 1869, bâtie en pierres de taille, surélevée de 8 marches contre les crues et inondée malgré cela en 1940, 1944 (la plus forte), et 1952.
Aujourd’hui, la maison du passeur est un snack qui propose des pizzas et boissons fraîches ! Elle est située entre la voie verte et la plage.